Randonnées et pèlerinages

Randonnées

Les boucles

Au départ du village, ce sont des chemins balisés qui deviennent sentiers.
Ils permettent de surplomber le village de Galey et conduisent vers d’anciens bâtis à la lisière du bois, où le randonneur observera ses hôtes : le chevreuil, le cerf et la multitude des oiseaux qui l’occupent.

Le Cornudère

De par sa position stratégique et son accès facile, le Cornudère a longtemps été une voie de communication d’importance (ouverture sur le Comminges).
Accessible en toutes saisons (les raquettes sont recommandées en hiver), c’est une randonnée qui convient à toute la famille.
Comme son nom l’indique, le Cornudère est une montagne d’estives où les troupeaux à cornes viennent passer la belle saison. Mamelon d’altitude moyenne, il offre en son point culminant (1561m) un spectacle insolite : la vaste plaine de Garonne d’un côté et l’immensité de la chaine pyrénéenne de l’autre. La cabane est un abri pastoral qui fait office de refuge.
Le promeneur avisé tiendra son chien en laisse afin de ne pas troubler l’estive.

Le Cornudère 1561M – 3h30 – difficulté moyenne
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Le chemin de Saint-Jacques de Compostelle

À Galey ou rencontrés au cours d’une promenade, vous avez peut-être remarqué ces petits panneaux le long d’un sentier ou d’une route. Son dessin représente une coquille stylisée selon une forme adoptée comme sigle au niveau européen. C’est le balisage des chemins de Saint-Jacques.
Du printemps jusqu’à l’automne on peut voir passer des pèlerins qui se rendent à Compostelle. En les voyant arriver vous pourrez penser qu’il s’agit d’un simple promeneur ou randonneur, mais la présence d’une coquille attachée au côté ou à l’arrière du sac en général bien garni vous confirmera qu’il s’agit d’un pèlerin. En général à pied, ils cheminent aussi en vélo et plus rarement à cheval.

Un peu d'histoire

Au IXème siècle se répand dans l’occident l’annonce de la découverte du tombeau de l’apôtre Saint-Jacques en Galice. Les pèlerins commencent à venir à Compostelle et le mouvement s’amplifie dans les siècles suivants. Si la fréquentation fut plus variable dans les trois derniers siècles, elle devint très faible, du moins pour les pèlerins étrangers, pendant la première partie du XXème siècle, par suite de l’affrontement civil en Espagne, puis de la seconde guerre. En 1950 la Société Française des Amis de Saint-Jacques rassemble un grand nombre d’informations et relance le pèlerinage.

« Il y a quatre routes qui, menant à Saint-Jacques, se réunissent en une seule à Puente la Reina, en territoire espagnol ; l’une passe par Saint-Gilles (du Gard), Montpellier, Toulouse et le Somport ; une autre par Notre-Dame du Puy, Sainte-Foy de Conques et Saint-Pierre de Moissac ; une autre traverse Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, Saint-Léonard en Limousin et la ville de Périgueux ; une autre encore par Saint-Martin de Tours, Saint-Hilaire de Poitiers, Saint-Jean d’Angély, Saint-Eutrope de Saintes et la ville de Bordeaux. »


C’est aussi que commence le guide du pèlerin du 12ème siècle, qui constitue le cinquième livre de la compilation appelée Liber Sancti Jacobi ou Codex Calixtinus.

Autrefois le pèlerin partait à pied de chez lui (à cheval pour les seigneurs) et rejoignait d’autres pèlerins sur des chemins plus fréquentés, assurant ainsi mieux sa sécurité.

Celui-ci indique aussi le passage par Saint Thibéry ce qui avec la suite par Béziers et Carcassonne conduit au pied des Cévennes puis des Pyrénées.

Le chemin de St Jacques du Piémont pyrénéen en Ariège
Cet itinéraire à part entière relie la Méditerranée à l’Atlantique, les Alpes aux Pyrénées. Il est un trait d’union pédestre et culturel entre l’Italie et l’Espagne. Méconnu, il est considéré à tort comme un itinéraire secondaire à l’itinéraire d’Arles. Ce dernier s’oriente vers Saint-Guilhem-le-Désert puis Saint-Cernin de Toulouse.

Mais l’histoire nous indique que les pèlerins empruntaient aussi un axe de circulation qui les conduisait vers Béziers ou Narbonne et de là, à Carcassonne. Aymeri Picaud lui-même dans son « Guide du pèlerin » recommande à la fois le passage par Saint-Guilhem-le-Désert, mais aussi par Saint-Thibéry. Or, la première halte n’est pas dans le prolongement de l’autre. C’est l’une ou l’autre.

Ce chemin passe par deux Piémonts : il s’étire aux pieds des derniers contreforts des Cévennes (la montagne Noire) ; puis, à partir de Carcassonne, il plonge vers les Pyrénées dans une logique de recherche des cols de passage. Car pour aller outre-Pyrénées, il fallait à un moment ou à un autre franchir les cols, les « ports ».

Le voyageur à la recherche d’un col peu élevé se mettait sous la protection de la Vierge et des saints. Son parcours égrenait la visite des saints : Tibère, Modeste et Florence à Saint-Thibéry, sur les rives de l’Hérault, Lizier à Saint-Lizier, Bertrand à Saint-Bertrand-de-Comminges…

Sur cet itinéraire, les vestiges rencontrés témoignent de la grandeur romaine ou encore de la terrible oppression pratiquée contre les cathares sous les murs de Béziers ou de Carcassonne. A Fanjeaux, on se met dans les traces de saint Dominique, fondateur de l’ordre des Dominicains. Puis, on passe par Lourdes, consacrée comme l’un des plus grands centres de pèlerinage catholique, et connu dans le monde entier après qu’en 1858, la Vierge soit apparue dix-huit fois à Bernadette Soubirous. Enfin, on va à la rencontre du Béarn et du Pays basque, de ces peuples vivant au rythme du pastoralisme : un territoire incontournable où se mêlent et se confondent les itinéraires français vers Compostelle.

Fanjeaux – Mirepoix (30 km) – Ludiès (26 km) – Pamiers (12 km) – Montégut (15,5 km) – Le Mas d’Azil (24 km) – Lescure (18,5 km) – St Lizier (10 km) – Castillon (17,5 km) – St Lary (12,5 km) – Juzet d’Izaut (20 km) – St Bertrand de Comminges (26 km) – Lortet (29 km) – Sarlabous (21 km) – Bagnères de Bigorre (22 km) – Lourdes 29 km) – Asson (24 km) – Arudy (18,5 km) – Oloron Ste Marie (23,5 km) – Sarrance (22 km) – Borce (22 km) – Col du Somport (18 km) altitude 1650m.

Le chemin descend sur Jaca puis continue par la magnifique haute vallée de l’Aragon. Les différents chemins se rejoignent à Puente la Reina et les pèlerins continuent jusqu’à Compostelle par le « camino frances ». Au total depuis Galey 1125 km ou plutôt, comme comptent les pèlerins, 45 à 50 jours de marche.

Après la plaine, le chemin s’élève en arrivant en Ariège avec, à partir de Saint-Girons, une ascension jusqu’au col de Portet (1069m). Après Oloron-Sainte-Marie la plus dure montée sera celle vers le col du Somport (1650m). Certains préfèrent continuer jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port d’où, franchissant les Pyrénées par le Port de Lepoeder (1430m) on redescend en Espagne sur Roncevaux.

A Audressein

Le chemin de Saint-Jacques a laissé sa marque dans une magnifique fresque du XVème siècle que l’on peut admirer sous le porche de l’église Notre Dame de Tramezaygues inscrite au patrimoine de l’Humanité.
Cette fresque représente saint Jacques en pèlerin. Pieds nus il tient dans sa main gauche le bourdon traditionnel et dans sa main droite le livre attestant de son statut d’apôtre. Il est coiffé du traditionnel feutre orné de la coquille et du grand manteau. Derrière sa tête une sorte d’auréole, et en arrière-plan un semis d’étoiles représentant sans doute la voie lactée, ce chemin d’étoiles vers Compostelle.

 

 

Dans l’Office de Tourisme de Castillon

Une statue représente le saint sous une forme très locale, coiffé d’un béret et chaussé de sabots. La coquille est ici cousue sur son large manteau. Son bourdon porte la traditionnelle calebasse qui servait à la réserve d’eau. Le bourdon était aussi porté sur l’épaule.

Don de Maurice Escassut à l’Office du Tourisme du Castillonais 19 septembre 2010.
« D’ici à Compostelle »
Statue de saint Jacques le Majeur

À Galey
l’oratoire situé au Col de la Hourque est dédié à saint Jacques et une figurine représentant le saint va être mise en place.

Sur Galey, le chemin vient de Saint-Jean et descend vers Le Château, puis Augirein. Il remonte ensuite de Saint-Lary au Col de la Hourque puis Escarchein et poursuit vers Portet.
Mais les pèlerins sont attentifs aux kilomètres et surtout aux dénivellations. Vous pouvez donc en voir régulièrement montant directement sur Galey puis Escarchein, évitant ainsi quelques kilomètres et surtout des montées et remontées.
Ne manquez pas de leur réserver le meilleur accueil. Vous les reconnaîtrez à la coquille saint-jacques attachées à leur sac. Ils sont munis de la crédentiale. Cette crédentiale atteste de leur engagement de pèlerins et leur permet d’accéder aux refuges réservés.
A chaque étape ils ne manquent pas de faire apposer le cachet marquant leur passage. Arrivés à Compostelle, ils pourront alors solliciter la Compostela, preuve de l’accomplissement de leur pèlerinage.

 

Le pèlerin Guilbert de passage à Galey

Tous les ans il vient de Nouvelle-Calédonie pour marcher sur les chemins de Saint-Jacques en France et en Espagne. Quand les épaules commencent à trouver le sac trop lourd un petit chariot permet de persévérer, car rien n’arrête le pèlerin. Au total près de 14 000 km vers Compostelle en 9 parcours.

Ses crédentiales : un véritable accordéon de cachets des étapes.